Manèges…

 

poème écrit après avoir écouté :

Cinq miniatures naïves  pour piano de François Riu-Barotte

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Nous marchions dans Paris
parmi ses fourrés citadins aux multiples accords
de trains et d’herbe,
d’aromates doux-amers,
d’obscurités, d’éclairs,
de nuages entraperçus dans le miroir des vitrines…

.
Du haut de mes dix ans,
je buvais littéralement des yeux
tous ces visages, ces paysages,
tandis que mon frère plus vieux
se tenait à distance « de sage »,
pourvu qu’il recomposât dans son cœur
le visage de sa bien-aimée…

.
Alors les pas de mon père
savaient à la fois nous porter et nous rendre
 à la beauté des cœurs dispersés au cœur de la cité…

.
Je n’oublierai jamais cette escapade à trois
d’où nous avions ramené,
pour les regards émerveillés de ma mère,
une petite boîte à musique qui nous aidait,
chaque fois que nous tournions la manivelle,
à supporter tous les manèges de la vie…

.

Bernard Perroy

*

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