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à la mémoire de Heather Dohollau,
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Ce lieu
dans lequel tu m’invites
parmi les arbres
et leur bruissements d’ailes,
le friselis des feuilles
agitées par le vent,
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est-il toujours
en mouvement,
lumière d’avril
voguant de pierre en pierre
dans les méandres du torrent ?
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Ce lieu dont j’aime le chant
s’immiscerait-il sans écart
dans l’alcôve tremblante
de mon sanctuaire intérieur ?
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Est-ce jeu de miroir
ou bien sèmes-tu ta lumière
à profusion dans l’entre-deux,
entre regard et paysage,
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là où la vie
se promène à présent,
sous le ciel bleu
criblé de mouettes,
entre mémoire et avenir ?
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Bernard Perroy