« Alcools », B.Perroy/C.Ottmann
à Gérard Houver, i.m.,
La vie chante
si l’on écoute bien entre les lignes,
entre les gestes de tout homme,
entre les branches du saule bercé par le vent,
et l’ivresse qu’elle offre au monde, qu’elle offre à l’âme,
vaut mieux que tous les alcools,
et les lettres
elles-mêmes,
comme tombées du ciel
ou s’élevant de la terre,
s’enhardissent en cabrioles, calligrammes
à la « Apollinaires »
ou dansent à leur manière
la ronde mystèrieuse
que l’on devine en soi comme un feu
à l’origine de tout langage…
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(Livre pauvre, encre, aquarelle, calligraphie Colette Ottmann,
coll. D. Leuwers, 2016)
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