Archive pour la Catégorie 'AU FIL DU TEMPS… 2'

À la frontière du jour et de la nuit…

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Monastère – désert de Scété – Égypte 
© C. Deher

 

                                 Quel fil ténu,
                                         quel fil tenir,
 
                                         quel fil tendu,
                                         quel fil traduire
 
                                         à la frontière
                                         du jour
                                         et de la nuit
 
                                         pour ne pas
                                         perdre le fil
                                         rouge de la vie ?
 
                                                       Bernard Perroy


*

 

D’un regard l’autre…

 

D'un regard l'autre... dans AU FIL DU TEMPS... 2 Kaboul-Afghanistan-2001-300x198

Kaboul, Afganistan 2001- © Y. Behrakis

.
                                              à Marie Marec,
.
Les jours s’enfilent
et l’été se profile dans ton cœur,
.
et je ne sais si par bonheur
ton attente s’en aperçoit,
.
mais l’eau vive de ton regard
me donne de goûter
de source sûre
aux vraies joies,
.
même si la vie
est un fruit délicat
.
qui se partage
entre le sourire
et les larmes…
.
Bernard Perroy

S’ouvrir…

 

S'ouvrir... dans AU FIL DU TEMPS... 2 MonastLiban4-Perroy-225x300

Nord-Ouest du Liban – © B. Perroy

.

S’ouvrir à la peine des hommes,
apprendre des regards et des mains qui tournent
et se retournent
au fil de nos conversations.
.
Humer la part manquante et sa beauté
qui se loge en nos rêves d’horizons,
en nos tempêtes intimes…
.
Nous savons ce désir du large,
d’un paysage entr’aperçu par l’embrasure
de nos fenêtres intérieures
qui s’ouvrent sur le monde,

sur ses jeux d’ombre et de lumière,
.
sur tout ce qui vient nourrir
la permanence de notre chant.
.
Bernard Perroy

Chantez avec moi…

 

Chantez avec moi... dans AU FIL DU TEMPS... 2 Chicago2005_accordionhat3-225x300

L’accordéoniste, Chicago 2005  © Jef Aerosol

.

Ouvrez-moi la porte

et chantez avec moi

l’accord des notes et des mots

mis bout à bout

pour dire « chapeau » à la vie

même si l’on n’a pas le sou !

.

Bernard Perroy

*

Sans ne plus rien attendre…

Sans ne plus rien attendre... dans AU FIL DU TEMPS... 2 vague-Bd-Perroy-225x300

Le Vieil – Noirmoutier © B. Perroy

°

S’asseoir
sans ne plus rien attendre,
°
s’arrêter du regard
sur la vague qui passe,
puissance d’eau
déferlante,
°
comme si le rythme lent
soudain se précipitait
pour s’interrompre un moment,
s’affaler dans l’effondrement du temps,
°
passant d’un remuement bouillonnant
à la surface plane et tranquille des eaux,
°
du mouvement tempétueux
à la paisible clarté du temps,
°
sans ne plus rien attendre…
°
Bernard Perroy
°

*

D’un petit air penché…

D'un petit air penché... dans AU FIL DU TEMPS... 2 Femme-Egypte-©-C.-Deher-199x300

Moyen-Égypte © Cath. Deher


Le temps se penche sur notre dos,
le ciel d’un bleu violent chauffe nos nuques ;
et nos coeurs se penchent
également vers la terre,
vers ses noces secrètes, ses étagères de linges,
ses couleurs aux fenêtres, ses langages furtifs

 et nos propres mots penchés eux aussi
tâchant d’aborder l’eau de la joie, ce qui ne peut se dire
qu’avec le sourire ou l’attente, les yeux ouverts
ou fermés sur le désordre ou nos belles manières
de rencontrer l’amour

Bernard Perroy


*

Petit nocturne roumain…

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Bucarest  © Catherine Deher


                                           à Vasile Aftenie, Vladimir Ghika
                                          et à tous leurs semblables, i.m.,

Écrire un mot d’espérance
et le mot se tend,
s’en va à la dérive,
on le perd, on le retrouve
au hasard d’un visage,
d’une rive, d’une ville.
 
On le chante pour survivre
et puis la suite
à vivre en chemin,
la grande traversée,
le temps venu encore d’aimer
et de poursuivre l’aventure
 
au gré des rues, des avenues
où dans un peu d’eau croupie
se reflètent la vie, le vent,
les arbres verts obstinément tendus
vers les régions du ciel…
 
Bernard Perroy

*

Couleur braise…

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Le Vieil (rue du père crêpier)  © Bernard Perroy

                           

                           à Yves Perrine et Claude Cailleau,

Sur les bords du temps
ou bien tout au-dedans,
les mots tremblent,
se taisent même peut-être,
devenus inutiles
ou simples braises
dont le rougeoiement
nous permet de rester immobiles,
de ne plus rien attendre
et de sourire
aux perles rares d’un instant…
 
Bernard Perroy
 

 

*

Page après page…

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Page après page…  © Nathalie Billecocq

Ces pages d’encre
et ces forêts de livres
qui s’entassent
depuis des siècles,

 
est-ce mémoire,
carnets de vie,
nostalgie d’un futur
qui s’éloigne
au fur et à mesure
que l’on s’approche de lui ?

 
Tissu et entrelacs de mots
mis sur vélins,
sur papyrus
et toutes sortes de fibres,

 
cordes tendues
pour quel horizon,
pour quel éveil,
pour quel apaisement des fibres de nos coeurs ?

 
Bernard Perroy

*

Les joueurs de cartes…

 

 

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Les joueurs de cartes (Jérusalem) – © Bernard Perroy

Les joueurs de cartes

se rassemblent

autour d’une table

pour oublier un temps

la face obscure de la vie,

 

ces doutes et ces rumeurs

quand les coeurs

ont du mal à s’aimer

et qu’ils rugissent parfois

à coup de pourquoi

devant le sang versé…

 

Les joueurs de cartes

savent rire,

se passionner

et sursautent parfois

avec tristesse ou jubilation,

 

tout dépend

de la carte qui tombe

à cette heure-ci

de la journée…

 

Bernard Perroy

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