« Le Départ », pastel et encre de N. Dieterlé – © Amis de N. Dieterlé
à Nicolas Dieterlé, i.m.,
Toi qui trembles de n’être qu’un arbre
établi pour sourire au soleil, à la lune,
quand ils se baignent dans le lait ardoisé
de la nuée…
Toi qui te tends, si frêle,
du sol au ciel,
revêtu parfois du seul manteau
de ton désir…
Tes feuilles se balancent,
aiment le vent et l’automne
où tout se désagrège
pour que la terre
puisse porter la promesse
de nouvelles moissons…
Arbre, mon frère,
tu sembles parfois si seul et si fragile,
et pourtant des racines
jusqu’aux branches,
tu te tiens debout, persévérant,
flexible et silencieux,
goûtant par dessus ton épaule
aux lointains des collines…
Et l’échelle adossée à ton tronc
ne s’y trompe pas,
qui porte l’espoir d’un départ
vers ce qu’on ne sait pas,
vers ce qu’on devine peut-être tout bas
comme les fruits précieux d’une joie,
prémices d’un terroir céleste
aux mille douceurs,
aux mille horizons,
à l’insoupçonnable élargissement de tout regard…
Bernard Perroy
*
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