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à Yves Perrine,
La poésie boit nos peines
et se fraye un chemin dans l’attente des hommes
aux yeux ouverts sur la lucarne du ciel,
sur les courbes changeantes
à la surface des eaux du fleuve,
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tandis que leurs mains fourragent dans les herbes
et se perdent sur les imperfections d’une pierre,
ou les humeurs d’un ver de terre…
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La poésie ne sait pas qu’elle parle
et que les mots lui sont comme des tas de sable
que l’on se fabrique sur le rivage en parcourant des yeux
un mur, un arbre ou le grand horizon,
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et ce peu venu de si profond
qui perle en tout temps
sur les lèvres du cœur.
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Bernard Perroy
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