Archive pour la Catégorie 'AU FIL DU TEMPS… 8'

Sur le rivage des mots…

couchant noirmoutrain - b.Perroy

Noirmoutier –  © B. Perroy

                             « Les mots sont aussi réels que la Terre »

                                                                         Françoise Hàn

 

Sur quoi se fonde la Terre,

sur quelle risée d’infini

que recouvre le chant des astres ?

 

Et si tout est silence,

pourquoi le coeur de l’homme

engendre-t-il des mots ?

 

Le soir s’étend sur l’horizon

parmi pourpres et nuées

et nous restons assis, interloqués,

 

à écouter la mer

nous confier ses allées et venues

sur des gouffres inexplorés,

 

et nous retenons de nous-mêmes

cet espace mendiant

impossible à nommer

 

plus vaste que le monde…

 

Bernard Perroy

*

sans titre…

sans titre

sans titre – © Hanna Sidorowicz

  • De toute mémoire
  • d’ange,
  • je sais
  • que je ne pourrai
  • jamais connaître
  • la peur de mourir,
  • la fatigue, l’ennui,
  • espérer guérir
  • et naître de nouveau
  • pour de meilleurs lendemains,
  • pour une aube sans fin…
  •   Bernard Perroy

*

 

 

 

 

Joie…

 

LA voix de l'enfant

Szczęście ! Happiness ! -  © Joanna Kiszkurno Photographie

 .

                                                     à Joanna Kiszkurno,

La voix de l’enfant,

depuis son jardin de lumière,

s’envole tel un sourire

pour ceux dont la vie 

offre le pain noir

de la souffrance.

.

Le fleuve du temps

se donne avec ses jeux

d’ombre et de clarté,

 en bouquet, en pluie,

en perles fines de bruine

ou de feu,

.

selon les jours,

les mots que l’on promène

à l’intérieur de soi,

les visages, les paysages,

nos gammes d’amour

.

puisque nous nous déplaçons

en apprentis

sur cette terre…

.

 Bernard Perroy

.

*

De même…

train

Train Nantes-Orléans – B. Perroy

La vie serpente et donne à voir
comme par la vitre du train,

les gares, les haies,
les fleuves, les perrons,

les rencontres, les tracés,
les vents, les solitudes…

et nous avons vécu
comme des hommes de peu,

suivant la marche du soleil,
le lent détour vers le silence des mots.

La mort ou l’horizon
nous tenaient en haleine,

de même
apprendre des autres…

.
Bernard Perroy

.

*

Tous en chemin…

tous en chemin

TOUS EN CHEMIN

exposition « Les Immigrants irlandais » 

sculptures Béatrice Blaise accompagnés de poèmes de B. Perroy

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sculpture de Béatrice Blaise

Le violoncelle de papa

J’avance et ne sais pas
ce que me réserve l’horizon,
le pays qui m’attend

et j’emmène avec moi
le trésor de mes racines
avec le violoncelle de papa.

J’avance et ne sais
la musique qui m’attends,
ses cris ou ses plaintes

et la mémoire des refrains
doux au cœur de celui
qui avance dans la musique du monde…

Bernard Perroy

 

 

20130904215047-34bb0608-me

sculpture de Béatrice Blaise

 

A venir

 

Voici les promesses du vent

que l’on devine à l’horizon

remuant feuilles et vie à venir,

.

mais l’ailleurs et l’ici se rejoignent,

le proche et le lointain,

le passé, l’avenir,

.

en ce présent vulnérable

que tu abrites dans tes entrailles,

dans le gonflement de ton ventre

et de tes seins

.

qui disent mieux

que toute autre parole,

le passage d’âge en âge

de l’inextinguible vie.

.

Bernard Perroy

.

(en hommage et en collaboration à une œuvre exposée en mars 2014 au Temple protestant d’Etampes : 30 pièces sur l’arrivée des immigrants irlandais, au XIXe, sur le sol du « Nouveau continent »)

.

*

A venir1 A venir2 A venir3 Deux petites filles1 Helen1 Joey1 Joey2 Joey3 Mrs McGregor petite fille à la tresse1 Sean Flanagan1 Sur le pont

*

à pas lourd ou leger…

Jef-Aerosol_Paris_July11_2_1000

pochoir de Jef Aérosol – Paris

 

                                                      à mon frère Jef,

  • L’homme est beau
  • qui traverse la vie
  • comme on traverse la rue,
  • d’un pas lourd ou léger,
  • chantant l’homme et ses bruits,
  • son silence aussi ou son rire
  • et ses yeux par lesquels défilent
  • tous les paysages de l’âme…
  • L’homme est si beau qui traverse la vie
  • comme une flèche rouge,
  • en point d’exclamation
  • ou d’interrogation,
  • en route toujours,
  • vers l’horizon qui bouge
  • sur l’autre rive…
  • Bernard Perroy

 

*

Quelques paroles des poètes Pierre Dhainaut et Patricia Castex-Menier

http://www.dailymotion.com/video/xxy7vv

*

La vie me pardonne…

P1150677

Le Viel, Noirmoutier –   © Bernard Perroy

 

 

                                          à tous et à chacun,

La vie me pardonne
et vogue à mon cou
pour me consoler
lorsque je suis triste

parce qu’elle est si dure, la vie
à l’intérieur de soi
et tout autour

quand dégringole l’amour
sous terre après qu’on enterre un ami
ou un blessé de guerre
et qu’on entend au loin
les coups de bombes      ou de bambous

et que les mots décidément

s’amusent tout de même,

non par violence ou par hâte
ou par optimisme béat,

mais parce qu’il le faut si bien

et que c’est vrai que la lumière
poursuit sa tâche dans le ciel
et dans le frêle

mais vaste enclos du cœur…

 

                               Bernard Perroy

 

*

L’été s’enroule…

 

L'été s'enroule... dans AU FIL DU TEMPS... 8 p1250410-225x300

Le Vieil – © B. Perroy

L’été s’enroule dans ma mémoire

comme un souvenir d’enfance,

une abondance de soleil

malgré les coins d’ombre

que l’on débusque sous les rochers.

 

C’est un battement d’eau salée

contre les quais, les bateaux amarrés

pour oublier le temps des tempêtes…

 

L’été s’arrime aux belles images

de paix et de grands horizons.

Il se promène aussi dans ces passe-temps

que l’on vit sans un mot quand le bonheur s’installe

à la table du silence.

 

Bernard Perroy

 

*

Ne pars pars sans avoir cherché

 

Ne pars pars sans avoir cherché dans AU FIL DU TEMPS... 8 p1080414-225x300

Nantes - © Bernard Perroy

 

.


                                                                          à Emmila Gitana,
.
Ne pars pas sans avoir cherché,
sans avoir donné prise à ta faim du monde
en sa terre d’ocre et ses hommes, ses femmes,
ses noms de frêles créatures
se confondant avec les herbes,
avec le sable…
.
Ecoute la vague en toi,
ce mouvement frémissant
chaque fois que l’or du monde
réchauffe ton âme blessée par les coups
et les nuits et les cris lancés
dans le silence des esseulés
ou des indifférents…
.
Aime, malgré l’inconnu des rencontres
et de ce qu’il y a par delà l’extrême horizon,
aime d’un coeur simple le soleil, un sourire
et la vie, ses larmes, ses joies,

et dans l’océan de tes doutes

ce point de source sûre

impossible à comprendre, à sertir de mots, de chants,
mais sans lequel ta marche ne pourrait se poursuivre…
.
Bernard Perroy

.

*




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