La vie se donne à merveille
et ruisselle
dans le pur frissonnement
d’un arbre fragile
se laissant bercer
par le vent.
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La vie sait nous mouvoir,
nous tirer vers l’avant,
nous tendre vers quelle présence
plus vaste que nous mêmes ?
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Dans le même temps,
elle nous respecte,
nous mendie
et s’abîme d’attente,
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ne pouvant rien
sans notre consentement.
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Naître à la tendre terre
malgré les visages amincis
ou les violences reconduites d’âge en âge,
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malgré le ciel
quand il s’alarme en sombres présages.
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La tendre terre essuie nos larmes
et nous parle d’attente apaisée
parmi ses contours multiformes
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et l’exemplaire beauté de son abandon…
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La nuit s’ouvre sur un champ d’étoiles
et le cœur
sur son puits de lumière.
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L’armoire s’ouvre,
et la fenêtre à deux battants.
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Il entre dans la pièce
un léger coulis d’air
aux notes blanches,
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et la lavande dans l’armoire
distribue ses parfums
qui se laissent rejoindre
par le parfum des fleurs
et des plantes sauvages,
dehors,
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tandis qu’à l’intérieur,
les yeux de la solitude
se laissent laver
par tant d’accords.
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extraits de « La nuit comme le jour«
préface de Gérad Pfister
éd. La Nouvel Athanor, 2012
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