Les grands oiseaux…

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 © Bernard Perroy – Noirmoutier 2013

Les grands oiseaux
chevauchent le silence,
avancent dans l’azur
avec aisance et sans bavure,

et ce n’est rien
qu’un peu de vent
qui les bouscule
avant que naissent leurs cris

annonciateurs d’orage
et des tempêtes qui font rage aussi
dans le fragile paysage de nos cœurs…

Bernard Perroy

*

I grandi gabbiani
cavalcano il silenzio,
procedono nel blu
disinvolti e senza sbavature,

e niente più
che un poco di vento
li sospinge
prima che il loro grido nasca

ad annunciare tempeste
e burrasche che pure devastano
il paesaggio fragile del nostro cuore.
(traduction de Marta traduce)

*

Les mots m’échappent…

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 © Bernard Perroy - Nantes, 2012

 

Les mots m’échappent

et mes pas se poursuivent dans l’étonnement

ou sur la pente silencieuse d’une entente avec l’ami

de toujours pour qui la mémoire et l’avenir

se mélangent sur place et chantent sans fard

la basse continue par laquelle nos voix

en se sachant pourtant si fragiles

s’affranchissent des certitudes pour mieux

caresser la terre et grimper dans l’azur…

 

La rose surprise…

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B. Perroy – Sologne 2018

La rosa sorpresa in flagrante bellezza
s’innalza tra le spine della vita
prorompendo in tutta la sua scarlatta superiorità
come la gioia di colui che si sa abitato suo malgrado
oltre le miserie e gli affanni
da una fonte di luce…
Bernard Perroy

(traduction Attilia Lanniello)

*
La rose surprise en flagrant délit de beauté
se dresse parmi les épines de la vie,
éclate de toute son arrogance écarlate, 
comme la joie de celui qui se sait habité malgré lui,
au-delà des misères et des soucis
par un puits de lumière…

Bernard Perroy

*

Je connais si peu…

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© Bernard Perroy - Sologne, 2018

                     à Dominique Sampiero,

Je connais si peu
de ce qui demeure
en moi

qu’un long parcours
au gré des longitudes
de ma géographie intérieure

ne suffirait pas
à contenter l’aiguillon
de ma curiosité,

et juste un pas
vers une chanson
d’enfance

me suffit pour l’instant
pour avancer 
d’un pas…

Bernard Perroy

*

Conosco così poco
di ciò che dimora
in me

che un lungo percorso
secondo le longitudini
della mia geografia interiore

non sarebbe sufficiente
a soddisfare il pungolo
della mia curiosità

e solo l’avvicinarmi
a una canzone
d’infanzia

mi è sufficiente per ora
per avanzare
di un passo…”
Bernard Perroy (…………..à Dominique Sampiero)

Traduction Attilio Lanniello

#poésie #Sologne #BernardPerroy #DominiqueSampiero

*

Combien de fois…

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© Bernard Perroy - Noimoutier, 2015

Dites-moi combien de fois
l’on part dans une vie
à l’aventure,

à la rencontre de l’inconnu,

quand le temps passe sous le soleil,
aussi invisible que le fleuve
de tous nos désirs,

quand la lumière s’incline
et pénètre l’épaisseur de nos pas
comme si nous nous laissions

traversés par l’infini…

Bernard Perroy

*

Ditemi quante volte
si parte nella vita
verso l’avventura

verso l’incontro con l’ignoto

quando il tempo scorre sotto il sole
così invisibile come il fiume
di tutti i nostri desideri

quando la luce s’inclina
e penetra la densità dei nostri passi
come se noi ci lasciassimo

attraversare dall’infinito…

Bernard Perroy (traduction de Attilio Ianniello)

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© Lorenzo Avico

*

Quand l’aube tient promesse…

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© Bernard Perroy -

Livre Pauvre « Quand l’aube tient promesse »

avec Maria Desmée, mai 2018

 

du soleil
au bout des larmes,

quelle que soit 
la saison,

quand le printemps
fleurit

du plus profond
de nos entrailles…

Bernard Perroy

*

« Chaque aube tient parole » (Pierre Gabriel)
#poésie #LivrePauvre #MariaDesmée #BernardPerroy

*

« Pyramide humaine »

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© Catherine Vigier – « pyramide humaine », 2018

Se lier les uns aux autres
pour ne pas se laisser refroidir
par la noirceur du monde

et déchiffrer à plaisir
l’alphabet coloré
des êtres et des choses,

notes brèves ou longues
qui se promènent sur la partition
inachevée de l’humaine condition.

Bernard Perroy

« Pyramide humaine », Leporello avec Catherine Vigier, mai 2018
(dans le cadre d’une EXPOSITION  à La Rochelle, salle de l’oratoire, du 31 mai au 3 juin 2018)

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*

L’inouï…

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© Bernard Perroy – Sologne, 2018

L’inouï, 
l’insoupçonné
ne s’arrêtent jamais 
au passage des mots…

Je dévale la pente douce
de ce qui passe et parfume mon coeur
de la verte et sobre ivresse du printemps…

Bernard Perroy

 

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© Bernard Perroy – Sologne, 2018

 
*

« Sous la saison du vert amour »

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© Bernard Perroy – avril 2018

               à Béatrice Douvre, i.m.,

Comment

se maintenir en paix,

déchiffrer

pour toute beauté,

sur des prés

d’herbe fraîche,

l’âme

en repos et blessure d’Amour,

malgré

tout le chaos du monde ?

 

Bernard Perroy

(« Sous la saison du vert amour »,
collage de Max Partezana,
Livre Pauvre, coll. Daniel Leuwers, avril 2018)

 

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*

reflets changeants…

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© F&L – Chalonnes-sur-Loire

De la fenêtre en contrebas
ce ne sont plus des champs…

L’eau partout ce matin
établit sa demeure
en des étangs improvisés,
reflets changeants sous le soleil
langé de nuages bleu-gris,

et ce calme nouveau 
de barques riveraines du silence…

Bernard Perroy

(extrait de «UN SOIR Où LE SOLEIL D’OCTOBRE…», 
préface Gilles Baudry, éd. Sac-à-Mots)

*

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