© Bernard Perroy – Le Vieil, Noirmoutier, 2017
à Maria Desmée,
du soleil
au bout des larmes,
quelque-soit
la saison,
quand le printemps
fleurit
du plus profond
de nos entrailles.
*
sa poésie – ses collaborations – ses liens…
© Bernard Perroy – Le Vieil, Noirmoutier, 2017
à Maria Desmée,
du soleil
au bout des larmes,
quelque-soit
la saison,
quand le printemps
fleurit
du plus profond
de nos entrailles.
*
© Bernard Perroy - Luzéronde, Noirmoutier – 2013
Nos mains fragiles
s’agrippent à la lumière
qu’elles voient filer
entre les doigts
comme les étoiles dans la nuit…
et ce n’est pas tant le bruit
qu’un long désir d’être à soi
pour mieux goûter
aux lumières du paysage
comme l’on contemple l’incendie
d’un regard,
qui nous invite à nous asseoir
comme des enfants
au bord de l’océan,
parmi les rumeurs
merveilleuses du silence…
*
© B. Perroy – Abbaye de Melleray – 2017
« parce que nous avons mémoire
du matin manquant«
(Marie Desmaretz)
Je ne sais plus comment trouver
la route pour avancer d’un pas confiant
vers la lumière…
Quel sont ces chants, ces mots
de tous les jours
qui se balancent devant moi
comme des murmures,
comme des volcans ?
Je m’exerce à marcher, à sourire, à nager
dans l’épaisseur des vas-et-viens
des pas pressés et des regards,
à persévérer dans la suite de mes pas
mis bout à bout
comme l’écolier apprend à lire
et découvre la phrase,
syllabe après syllabe,
en ânonnant dans les larmes
sa quête de bonheur,
en susurrant au-delà de lui-même,
vers le soleil couchant,
toutes les pépites cachées
de son espérance…
*
© Bernard Perroy - Noirmoutier 2017
Je voulais te chercher
parmi les jonquilles bleues
et d’autres rêves tout aussi beaux
dans leur façon d’éveiller
la beauté en mon coeur
et ce désir de la partager
à autrui, lui-même beau
d’être humain tout simplement,
mais rien n’est si facile
et la juste reprise
de la goutte d’eau
tombant sur la roche
seconde après seconde
pour la polir avec le temps,
me donne le tempo
pour aller à ta rencontre
et découvrir
combien tu m’aimes
à la fois dans ma nuit et mon jour,
mon obscur, mon éclat,
mes boiteries et le chant
sans cesse renouvelé
de ma gratitude…
*
© Bernard Perroy – Sologne – 2017
…………………………………………à Véronique Sergent,
La rose surprise
en flagrant délit de beauté
se dresse parmi
les épines de la vie,
éclate de toute son arrogance
écarlate,
comme la joie de celui
qui se sait habité malgré lui,
au-delà des misères
et des soucis,
par un puits de lumière…
*
© Bernard Perroy – Noirmoutier 2013
de l’autre côté du mur,
un pays tant attendu,
et s’il se perdait en jachère
dans les herbes folles du désir,
ou bien dans les airs
d’un ciel gris ?
ou bien se retrouverait-il,
toujours fidèle en ses couleurs
d’espoir et de plénitude,
dans les confins
de nos demeures intérieures ?
*
© Serge Nouailhat – fusing-sculpture sur verre (détail), 2005
J’arpente le silence
avec le regard de l’enfant
que je ne suis plus.
Je découvre des plaines de bonheur
ou de peine…
Par monts et par vaux
j’hume le mystère qui m’entoure
et m’envahit de désir et de joie…
Je m’abreuve du concert
des couleurs de mon âme et de sa flamme,
des multiples paysages intérieurs
de mon coeur aimanté par l’azur
ou le sang,
par tout ce qui penche
et nous amène à pactiser pour toujours
avec la tendresse…
*
© Bernard Perroy - place Royale, Nantes, sept. 2017
Les mots
ne serviraient-ils de rien ?
La mort nous suit
à chacun de nos pas
comme l’eau des fontaines s’écoule
et se perd éphémère
dans les anfractuosités
et les secrètes respirations du sol…
Rien ne demeure sur cette terre
si ce n’est ce peu d’attention
que nous avons eu
les uns pour les autres,
et toute ligne de conduite
n’est que ce temps d’essai
pour apprendre et sourire
en tout temps à qui va,
car toute fête
est au rendez-vous
chaque jour
malgré les pluies
et les tempêtes…
Je suis »l’aimable animal »
d’intelligence et d’instinct
qui marche vers ce qu’il ne voit
qu’avec les yeux du coeur…
*
photos : © Bernard Perroy
………………………à Pierre Gabriel, i.m.
En toute liberté,
dans la lumière natale des gisements
de mon être,
je veux te dire
combien je t’aime
entre les lignes de tout
ce que je vis
et l’indolence des pierres
sacrées ou profanes
parmi lesquelles
se niche peut-être la trace de mots
gravés bien au-delà
de tout langage sur cette terre,
si tant est que nous puissions
nous laisser rejoindre
comme des enfants
par l’amour infini…
Bernard Perroy
*
« Lumière natale » (à Pierre Gabriel, i.m.)
texte Bernard Perroy / collage Max Partezana Artiste Peintre
Livre pauvre, collection Daniel Leuwers, 2017
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photos : © Bernard Perroy
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« Consolation » - © Catherine Vigier – 2017
Juste le toucher d’un regard
effleurant jusqu’au cœur
le rouge profond d’un autre regard,
un baiser d’âme à âme,
pour que brille, au milieu
de la nuit de nos indifférences
et du sang versé,
le baume d’un peu d’humanité…
Bernard Perroy
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leporello « CONSOLATION » – déc. 2017
œuvre plastique : Catherine Vigier
texte : Bernard Perroy
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